Shimon Pérès a annulé la plupart de ses apparitions publiques aujourd'hui sur recommandation des services secrets qui craignent une intervention des extrémistes. Le Proche-Orient, et une bonne partie du monde attendent le verdict.
Pendant ce temps, 3 900 000 électeurs israéliens doivent voter pour la première fois de leur histoire pour élire leur premier ministre. Une élection qui se résume à un duel entre l'actuel premier ministre Shimon Pérès, qui a succédé au défunt Yitzhak Rabin, et le leader du Likoud Benyamin Nethanyahou. Un duel qui devrait logiquement tourner à la victoire du travailliste Pérès. Mais les sondages ne le crédite que de trois points d'avance sur son adversaire de Droite.
Au-delà d'un banal affrontement droite-gauche, c'est une bonne partie du destin de la paix qui se joue dans les urnes israéliennes aujourd'hui. Loin de nos débats centrés sur l'économie, les points forts de la campagne auront été la sécurité intérieure et extérieure de l'état Hébreu. Ce scrutin, placé sous haute surveillance policière et militaire via un dispositif de 26 000 hommes à travers tout le pays, livrera donc ce soir, vers 21 H (heure de Paris) ,les premières estimations concernant le nom du nouveau premier ministre israélien, mais aussi de la composition de la Knesset (le parlement).
Avec d'un coté Pérès qui reproche au Likoud de vouloir replier le pays sur lui-même, et de l'autre Nethanyahou qui assure que Pérès ne montre pas assez de fermeté envers les ennemis d'Israël : l'issue du scrutin ne sera de toute façon pas génératrice d'une politique monolithique. Si les électeurs ont à coeur de choisir leur premier ministre dans les rangs de l'un des deux plus grands partis du pays, ils risquent fort d'élire les parlementaires de petites formations. Restera au numéro un israélien à composer pour former une coalition.
Une seule chose est sure aujourd'hui en Israël : de l'issue du scrutin dépendra l'avenir de la paix au Proche-Orient. Les résultats définitifs ne seront vraisemblablement pas connus avant 8 heures demain matin.
A CONSULTER : LES PAGES "SPECIALES ELECTIONS" DU JERUSALEM POST ON-LINE